Michel Aguilera |
Né en 1961 dans le 20e arrondissement de Paris Michel Aguilera vît et travaille à Vitry-sur-Seine.
“J’ai toujours été fasciné par la photographie c’est une invention qui appartient à l’alchimie et au miracle, et bien sur, particulièrement la photographie argentique qui représente l’essence de la photographie. Le principe du film qui retient à jamais l’image dans ses cristaux d’argent – comparé au capteur numérique qui ne fait que transiter l’image vers la carte mémoire – est pour moi fondamental dans ma production d’images. Car la photographie argentique appartient à la matière, elle fait corps avec le sujet qu’elle capte. C’est cette compréhension de la photographie physico-chimique qui a beaucoup influencé mon travail.
Lorsque j’ai photographié les « vêtements de Hiroshima » mettre en place un système artisanal de photographie, en réactualisant un ancien procédé argentique était incontournable. En utilisant le calotype, j’ai voulu pénétrer au plus profond des vêtements et enregistrer physiquement les « émanations » de leurs traces. Ces traces de matières organiques, de sang, de peau, d’humeur, cette matière de la souffrance à jamais figée dans les fibres, j’espère l’avoir à mon tour capté et le plus justement restitué.”
La photographie choisie par Passage Photo, représente la robe d’une victime inconnue, retrouvée parmi les décombres après l’explosion. Le Peace Memorial Museum d’Hiroshima conserve dans ses fonds environ 250 vêtements, dont 130 appartenaient à des enfants, 50 à des femmes et 70 à des hommes. Parmi ces vêtements, seulement 10 sont anonymes et l’on ne sait rien des victimes qui les portaient. On suppose que beaucoup de personnes encore conservent les habits du 6 août 1945, car d’année en année, de nouvelles donations viennent compléter le patrimoine du musée.
“J’ai toujours été fasciné par la photographie c’est une invention qui appartient à l’alchimie et au miracle, et bien sur, particulièrement la photographie argentique qui représente l’essence de la photographie. Le principe du film qui retient à jamais l’image dans ses cristaux d’argent – comparé au capteur numérique qui ne fait que transiter l’image vers la carte mémoire – est pour moi fondamental dans ma production d’images. Car la photographie argentique appartient à la matière, elle fait corps avec le sujet qu’elle capte. C’est cette compréhension de la photographie physico-chimique qui a beaucoup influencé mon travail.
Lorsque j’ai photographié les « vêtements de Hiroshima » mettre en place un système artisanal de photographie, en réactualisant un ancien procédé argentique était incontournable. En utilisant le calotype, j’ai voulu pénétrer au plus profond des vêtements et enregistrer physiquement les « émanations » de leurs traces. Ces traces de matières organiques, de sang, de peau, d’humeur, cette matière de la souffrance à jamais figée dans les fibres, j’espère l’avoir à mon tour capté et le plus justement restitué.”
La photographie choisie par Passage Photo, représente la robe d’une victime inconnue, retrouvée parmi les décombres après l’explosion. Le Peace Memorial Museum d’Hiroshima conserve dans ses fonds environ 250 vêtements, dont 130 appartenaient à des enfants, 50 à des femmes et 70 à des hommes. Parmi ces vêtements, seulement 10 sont anonymes et l’on ne sait rien des victimes qui les portaient. On suppose que beaucoup de personnes encore conservent les habits du 6 août 1945, car d’année en année, de nouvelles donations viennent compléter le patrimoine du musée.